top of page
Photo du rédacteurEcuries Pépanie

Le fonctionnement biomécanique des allures

Le pas


Description de l'allure

Allure à 4 temps avec posers successifs des membres.


Les intérêts du pas

1) La proprioception du cheval

La proprioception est la conscience de son corps dans l'espace. Le pas étant une allure lente, tu peux apprendre à ton cheval à prendre le temps de poser ses pieds et à prendre conscience de son corps. Tu peux travailler sur des dispositifs de type Mountain trail, des barreaux sol (mikado de barres par exemple).


2) L'allure de la (ré)éducation Le pas est l'allure où la mobilisation de la colonne vertébrale est la PLUS diversifiée. Ce n’est pas pour rien que c’est l’allure de la rééducation par excellence.


Si ton cheval souffre du dos par exemple, n'hésites pas à faire énormément de pas : des déplacements latéraux, des extensions d'encolure, travail en incurvation, des variations d'amplitudes…


3) Le balancier tête encolure bouge et c'est génial !

Le balancier tête-encolure bouge beaucoup au pas et c’est normal !

Des muscles de l’encolure interviennent pour limiter ce balancier et l’entretenir donc ça muscle l’encolure du cheval (voir schéma ci-dessous).




Le balancier tête–encolure est un observable d'une bonne locomotion.

Un balancier contrarié peut être synonyme de problématiques locomotrices.

Attention, car cela n'est pas toujours le cas: le balancier disparaît quand l'attitude est très basse et au pas rassembler.





4) Diagnostic de la locomotion du cheval Comme c’est une allure régulière à quatre temps égaux et symétrique, vous pouvez facilement repérer des temps inégaux, une dissymétrie, des défauts d’allure, un balancier contrarié… bref observer son cheval au pas vous apporte déjà BEAUCOUP d’informations !


5) L'allure de l'éducation et de l'apprentissage

Au pas, tu peux, notamment :

  • apprendre facilement à votre cheval l’engagement des postérieurs, la remontée du garrot, la notion de bout du nez vers l’avant et vers le bas (notamment l’exercice d’extension d’encolure)…

  • apprendre les mouvements équestres tels que les déplacements latéraux dans la légèreté, l’incurvation…

Tu peux travailler tout cela à pied : en longe, en liberté, à l'épaule… Mais également à cheval.


6) OK le pas c'est génial mais...

Vous remarquerez que les muscles du dos et des abdominaux du cheval sont assez peu sollicités par rapport aux autres allures plus vives. C’est pourquoi, il faut faire beaucoup de pas dans le travail de votre cheval mais pas que.



🎁 Un cadeau pour toi : une vidéo YouTube de 10 mn pour comprendre le fonctionnement locomoteur du cheval et les fondamentaux de la posture du cheval. Clique ici pour recevoir le lien :)


Le trot

Description du trot

Le trot est à deux temps égaux, fonctionnant par bipèdes diagonaux (le bipède diagonal droit est : l'antérieur droit + postérieur gauche). C'est une allure sautée . Il n'y a pas de mouvement de balancier d'encolure.


Les intérêts du trot

1) Outil de diagnostic locomotion du cheval


Étant une allure symétrique, à deux temps égaux et sautée, elle est idéale pour déceler une boiterie ou une restriction de mobilité chez le cheval Comme le pas, c’est une allure idéale pour diagnostiquer la locomotion du cheval.







2) Muscle le dos et les abdos

Cette allure sollicite grandement les abdominaux et les muscles du dos de votre cheval. En fait, le ventre qui représente une masse importante est beaucoup chahuté au trot. Il peut donc avoir un effet néfaste sur la colonne vertébrale. Pour limiter les effets sur la colonne vertébrale et notamment des mouvements abusifs de flexion et extension, les muscles de la chaîne ventrale et de la chaîne dorsale se contractent et se gainent.


Le trot est l’allure de la tension du dos. C’est pourquoi, le travail au trot permet de muscler et de tonifier les muscles du dos.


Le dos est alors rigide et cela facilite le transfert de l’énergie des postérieurs vers l’avant. C’est la force propulsive des postérieurs qui sont dirigés vers l’avant-main. On parle de tension - propulsion la fameuse !









Le Galop


Description du galop

Le galop est une allure à 3 temps et dissymétrique.


1er temps : poser du postérieur externe (postérieur droit pour galop à gauche). Pendant ce temps, il y a aussi engagement du postérieur interne.


2ème temps : poser du bipède diagonale (bipède diagonale droit pour galop à gauche). Durant ce temps, l'encolure se baisse pour permettre la transmission de l'énergie propulsive postérieure).

PS : plus le galop est allongé, plus le balancier est important. A l'inverse, plus le galop se ralentit, plus il diminue (quasi nul au galop rassemblé).


3ème temps : poser antérieur du galop (antérieur gauche pour galop à gauche)

Cet antérieur amortit tout le poids du cheval (en dynamique !!) et propulse le cheval en avant. Imaginez donc les contraintes associés aux muscles de l'avant main (pour l'amortissement et pour la propulsion !).


NB : Le galop sollicite énormément la colonne vertébrale avec surtout des mouvements de flexion-extension du rachis (notamment en zone lombo-sacrée). Ainsi, si le cheval souffre de manque de mobilité au niveau du dos, vous observerez facilement des défauts d'allure (cheval à bascule au galop par exemple). Dans ce cas précis, ne pas hésiter à travailler énormément au pas pour retrouver la plus grande mobilité possible au niveau de la colonne vertébrale et également à travailler les départs au galop depuis le pas en attitude basse.


Clique-ici pour en savoir plus sur le programme (déplacement à domicile possible !).


L'intérêt majeur de travailler le galop dans les départs

Il a été montré qu’il est plus efficace de travailler le galop dans les départs que de faire des tours entiers de carrière au galop.


Le départ au galop du trot

Biomécaniquement, on dit qu'il se fait par "perte d’équilibre".

Le premier temps du galop est la battue diagonale ici. Ce sont principalement les muscles du dos qui sont sollicités. Le départ au galop du trot apporte donc de la rectitude et est idéal pour les chevaux qui manque de tension (rappelons-le : le trot est l’allure de la tension du dos).


Attention, la notion de perte d'équilibre évoquée ici n'est pas synonyme d'une perte de la cadence au moment du départ par exemple ! C'est simplement une notion "biomécanique" qui oppose avec le départ du pas qui se fait par "prise d'équilibre".

Au début du travail du jeune cheval, lors d'une transition trot–galop, vous pourrez constater qu'il va accélérer son trot (perdre sa cadence) ou encore allongé son trot. Tout cela sont des défauts dans le départ. Le départ idéal est un départ où le cheval conserve son équilibre, c'est-à-dire sa cadence, son amplitude, son attitude…


Le départ au galop du pas

A l'inverse, on dit qu'il se fait par prise d’équilibre.

Le premier temps du galop est le postérieur extérieur (1er temps du galop). Ce départ développe donc la puissance musculaire du postérieur.


Etre vigilant pour bien travailler

Attention, le cheval dispose de stratégies d’évitement afin de limiter le travail de ce postérieur… : il peut partir sur les deux autres temps du galop soit sur le bipède diagonal comme dans les départs au trot ou encore sur l’antérieur du galop. Il faut donc être vigilant.


Le travail de départ permet de mettre en évidence des problématiques locomotrices et d’identifier toutes les stratégies d’évitement que le cheval met en œuvre pour limiter ses efforts. Ainsi il permet d’améliorer la locomotion du cheval au galop et de le muscler

attention, cela ne veut pas dire qu’il ne faut jamais faire des tours de galop… mais soignez vos départs, vous verrez que le galop du cheval s’améliorera :)



Conclusion


Les trois allures ont évidemment des intérêts divers et variés. Il est important de bien adapter l'allure du cheval par rapport à l'objectif visé et à la progression du cheval.


Par exemple, l'allure du trot est géniale pour muscler le dos et les abdos, mais cela provoque une rigidification de la colonne vertébrale, et à terme si vous ne travaillez que au trot (ou trop au trot hihi), vous aurez une restriction de mobilité. C'est par exemple ce qui est observé chez les trotteurs, où la région dorsale est souvent très peu mobilisée et donc peut faire souffrir.




Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page